pour vos travaux de toiture
Caractéristiques et fonction du chéneau de toit
Ce collecteur d'eaux de pluie est implanté sous la corniche d'un toit. Posé sur un entablement ou logé dans un coffrage, il fait corps avec la maçonnerie ou la charpente et s'installe dès le gros œuvre des travaux.
Tout porte à croire que le chéneau est antérieur à la gouttière. En pierre, en terre cuite ou en bois, il était très utilisé en architecture classique. De nos jours, il est plutôt considéré comme une de ses variantes et se décline dans les mêmes matériaux : zinc, cuivre, acier, PVC, aluminium. Son conduit ou "canal" lui emprunte parfois sa forme en demi-lune.
Son installation ponctue les pans des toitures, notamment complexes. Dans ce cas, il pour fonction de conduire l’eau vers le système standard à l'air libre, raccordé à un tuyau de descente. Ces 2 dispositifs d'évacuation des eaux de pluie sont donc complémentaires.
Le chéneau en zinc est le plus répandu, parce que d'un excellent rapport prix/longévité. En aluminium, il est très prisé.
Si le plomb, nocif pour la santé, est interdit dans les matériaux de construction depuis 2013, il existe encore des combinaisons chéneau en zinc avec adjonction de plomb.
Quelle capacité d'évacuation ?
La capacité d’évacuation de ce type de collecteur historique se calcule en croisant de nombreuses données :
- Sa forme et son développé (largeur)
- La surface du toit
- L' inclinaison ou pente des pans des toitures
- La pluviométrie
N'hésitez-pas à solliciter plusieurs professionnels. A partir du calcul de la surface du toit et tous les autres critères, ils vous communiquerons le coefficient d'évacuation nécessaire à votre installation. De tels exercices sont l’œuvre de spécialistes.
Des différences subtiles avec les gouttières
Leur différence se perçoit à l'œil nu. Invisibles, les chéneaux se fondent dans la toiture. Tandis que les gouttières suspendues au toit par des crochets sont visibles du sol. Ce point a des conséquences sur l'entretien. S'il est simple de détecter une fuite dans un dispositif que l'on voit, il est difficile de la repérer dans un conduit encastré.
L'entretien des trop-pleins, lui, exige de monter sur le toit 2 ou 3 fois par an pour vérifier si les orifices ne sont pas bouchés. Sous peine de voir l'eau s'infiltrer dans un mur.
Enfin, contrairement aux gouttières aux dimensions standard, le chéneau est très souvent réalisé sur mesure, sans raccords. Il est dédié à la rénovation, en cas d'extension d'un toit et à la réhabilitation d'anciennes et grandes bâtisses. La construction neuve reste fidèle aux classiques conduits en demi-cercle qui courent le long des toits.
Chéneaux, une question de position
Leur fonction naît de leur implantation.
- Le chéneau posé ou à l'anglaise.
Dans ce cas, le canal est posé sur un entablement en pierre, en béton, ou en plâtre directement sous la corniche. Il peut aussi faire partie d'un coffrage.
- Le chéneau encaissé.
Adossé à un mur ou implanté entre 2 pans de toitures, il est souvent raccordé à une gouttière, prolongée par un tuyau de descente.
Avant de vous lancer dans les travaux et les devis , renseignez-vous sur les obligations légales liées au rejet des eaux pluviales et sur les éventuelles contraintes architecturales que la commune peut vous imposer.
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